« On vous a dit dix fois que 96 % des Français étaient favorables à l’euthanasie, c’est complètement faux ! », s’exclame Jean-Marie Gomas, médecin, membre de la Société française d’accompagnement des soins palliatifs (SFAP)[1].
Une enquête de la SFAP, présentée le 23 septembre dernier à l’occasion du congrès annuel de l’organisation qui se tenait à Valenciennes, révèle que « seuls 6 % des 1 869 professionnels de santé et bénévoles ayant répondu sont favorables à ‘l’aide active à mourir[2]’ ». 64 % d’entre eux sont contre. Chez les médecins, l’opposition est de 70%, seuls 26 % y sont « favorables sous conditions ». Dans ce contexte d’opposition, la légalisation du suicide assisté serait pour les soignants le scénario le « moins pire ».
Jean-Marie Gomas dénonçait lors de son intervention « des erreurs de calcul délibérées de personnes qui essaient de nous influencer ». Confrontés à « un puissant mouvement pro-euthanasie », 68% des participants à l’enquête pensent cependant qu’elle pourrait « probablement » être votée par le parlement et 7% pensent qu’elle sera adoptée, « à coup sûr » (cf. Claire Fourcade, présidente de la SFAP, s’engage contre l’assistance médicale au suicide et Euthanasie: On n’oblige personne à [la] demander, mais on oblige tous les patients à l’envisager).
[1] Société française d’accompagnement des soins palliatifs.
[2] Terme qui recouvre à la fois l’euthanasie et le suicide assisté.
Source : Famille Chrétienne (30/09/2021)