La loi relative à « la mort dans la dignité » a été promulguée il y a 25 ans dans l’Oregon. A cette occasion, le gouverneur de l’Etat, Kate Brown, a déclaré le 27 octobre « Journée des options de fin de vie ». La loi de l’Oregon a servi de « modèle pour la législation à l’étranger » selon elle, « notamment en Australie ». Dix autres Etats, ainsi que le district de Columbia, ont adopté une législation similaire.
Selon les données officielles, depuis l’adoption de la loi en 1997, 3 280 personnes se sont vu prescrire des substances létales. 2 159 personnes, soit les deux tiers environ, sont mortes après les avoir ingérées. En 2021, les suicides assistés ont représenté 0,59 % du total des décès en Oregon.
Les rapports annuels indiquent « systématiquement » que le recours au suicide assisté est plus souvent demandé pour « des raisons existentielles », telles que le fait de « se sentir un fardeau pour la famille et les amis (48,3% des cas de 1998 à 2021) ou d’être moins capable de participer à des activités agréables (90,2%) ». La perte d’autonomie est invoquée dans 90,9% des demandes. Le contrôle inadéquat de la douleur n’est évoqué que par 26,9% des patients.
Par ailleurs, selon l’évaluation de l’Australian Care Alliance, « environ 289 personnes » souffrant de dépression se sont vu prescrire, et ont ingéré, une substance létale « sans avoir été orientées vers une évaluation psychiatrique ».
Source : BioEdge, Michael Cook (15/11/2022)