Le Président de la Fédération Internationales des Associations de Médecins Catholiques (FIAMC), Gian Luigi Gigli, a réagi très vivement à l’accord passé entre les autorités judiciaires des Pays-Bas et la clinique Universitaire de Groningen. Ce document autoriserait à tuer dans le cadre hospitalier, sans leur consentement, les enfants de moins de 12 ans atteints de maladies incurables ou victimes de grandes souffrances.
Il n’a pas été possible de trouver le texte du protocole, les informations proviennent de nouvelles diffusées par les agences de presse et attribuées au directeur de la clinique, le Dr Edward Verhagen. Rédigé sur la base de la législation actuelle, le protocole décrirait minutieusement la procédure que les médecins doivent suivre.
En Hollande la loi requiert le consentement de la personne euthanasiée. Qu’en sera-t-il pour un enfant de 0 à 12 ans. Son consentement peut-il être éclairé et libre ?
Pour le Président de la FIAMC la législation sur l’euthanasie donne déjà lieu à des dérives importantes : euthanasie des personnes qui pourraient être soignées, ou de patients non consentants."La porte est ouverte, à l’échelle nationale, à l’élimination "par pitié" de personnes ayant une capacité mentale réduite sans leur accord".
Les préoccupations économiques ne sont pas loin. A ce titre, Monseigneur Emilio Sgreccia, vice-président de l’Académie Pontificale pour la Vie, met en garde sur : "la primauté de l’économie" causant la domination des personnes fortes et en bonne santé. Il rappelle qu’on ne peut admettre aucun "geste homicide" sur un être humain innocent "foetus, embryon, enfant, adulte âgé, malade incurable ou agonisant".
L’Osservatore Romano 03/09/04- kipa-apic.ch 07/09/04