Aux Pays-Bas, 6 938 décès par euthanasie ont été recensés en 2020, soit une augmentation de 9% par rapport à 2019. Un chiffre qui n’avait jamais été atteint. Les euthanasies ont ainsi représenté 4,12% de l’ensemble des décès de l’année. Deux procédures n’ont pas été jugées conformes aux exigences légales selon les comités d’examen régionaux.
Un garçon entre 12 et 16 ans a été euthanasié en 2020, ce qui porte à 16 le nombre d’enfants euthanasiés depuis 2002. Deux personnes ont été euthanasiées dans le cadre de la décision de la Cour suprême autorisant la sédation « subreptice » d’une personne atteinte de démence, « afin de s’assurer de la non-résistance à l’euthanasie “demandée” dans une directive avancée ».
Pour 7% des suicides assistés par ingestion orale d’une substance létale, la mort a été « retardée » et « le médecin a administré les produits euthanasiques par voie intraveineuse ».
Des motifs divers
Pour quatre personnes, « le fait d’avoir contracté le coronavirus a joué un rôle dans leur demande de mort assistée », quand 235 personnes ont invoqué « un ensemble de troubles liés à l’âge ». Une proposition de loi visant à autoriser l’euthanasie des personnes âgées de plus de 75 ans « sans raison médicale » fait l’objet de controverses.
La démence « a été un facteur dans 2% des décès ». Pour 88 euthanasies, la raison est le « désespoir ». Une femme de plus de 60 ans atteinte d’une déficience intellectuelle a été euthanasiée pour dépression.
Les médecins généralistes réalisent eux-mêmes plus de 80 % des euthanasies.
Sources : Dutch News, Senay Boztas (23/04/2021) ; BioEdge, Richard Egan (25/04/2021) – Photo : Pixabay