A l’occasion de la Campagne d’information lancée par le gouvernement, Bertrand Galichon, président du Centre catholique des médecins français (CCMF) s’interroge : « Pourquoi les malades ne se saisissent-ils pas de ces ‘nouveaux droits’ qui leur sont donnés ? ». Pourquoi le bénéficiaire de cette loi « refuse-t-il de façon implicite de l’aborder de façon ‘moderne et rationnelle ‘, ne serait-ce qu’en désignant une personne de confiance et en écrivant ses directives ? Ne faut-il pas aussi interroger cette contradiction apparente entre son intérêt pour la question et son ‘immobilisme’ » ?
Face à la fin de la vie, « n’est-ce pas la part la plus essentielle de notre être qui est concernée ? En changeant son regard sur la mort, l’homme voit sa vie différemment. La fin de vie ne peut se réduire à une affaire de ‘droits à’ ». Aussi, il regrette : « Mettre l’autonomie comme principe éthique premier permet à une campagne d’information bien conduite sur la loi Claeys de considérer l’inéluctabilité de l’euthanasie ».
Pour aller plus loin :
15 ans après sa dépénalisation en Belgique, qui sont les victimes collatérales de l’euthanasie ?
La Croix, (21/03/2017)