Prélèvement d’organes sur euthanasiés

Publié le 26 Jan, 2011

L’Académie Royale de médecine de Belgique et la Koninklijke Academie voor Geneeskunde van België ont organisé un symposium sur le don et la transplantation d’organes afin de développer des solutions pour obtenir plus de dons d’organes.

Les participants ont estimé que la donation vivante pourrait être développée dans le cadre de la Déclaration d’Istanbul sur le commerce d’organes et le tourisme de la transplantation. Ils ont préconisé une compensation des frais encourus pour les donneurs et la création d’un registre national des donneurs vivants.

Ils ont également évoqué la possibilité de prélever des organes chez des personnes incapables de manifester leur volonté en raison de leur état mental, moyennant l’accord de leur représentant légal.

Ils ont enfin abordé "quelques cas au cours des dernières années, en Belgique, chez des donneurs ayant demandé l’euthanasie, le prélèvement ayant eu lieu après leur décès, et dans tous les cas à leur propre demande." Certains intervenants ont proposé des directives concrètes aux comités d’éthique des hôpitaux concernés afin d’encadrer ces prélèvements après euthanasie. Les donneurs euthanasiés concernés sont les personnes souffrant de dégénérescence musculaire qui sont susceptibles de donner foie, reins et poumons. En 2008, ces personnes représentaient 20% des euthanasies, soit 141 personnes.

Certains médecins se sont inquiétés de ce que "la personne demandant l’euthanasie ne trouve un incitant supplémentaire et une justification malsaine dans le fait de donner ses organes qui sauveraient une vie alors qu’elle-même demande la mort."

Institut européen de bioéthique 18/01/11

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