Claudia Mitchell, une jeune américaine amputée du bras gauche, suite à un accident de moto, a retrouvé l’utilisation de son bras et de sa main grâce à une prothèse commandée par la pensée ; faisant d’elle la "première femme bionique".
Le procédé mise au point par l’équipe du Dr Todd Kuiken (Rehabilitation Institute de Chicago (RIC)), consiste à utiliser les terminaisons nerveuses du bras qui restent actives même après l’amputation. Ces nerfs sont redirigés vers un muscle pectoral qui se contracte quand le patient pense à bouger le bras. Des électrodes détectent alors l’intention du mouvement et transmettent l’information à la prothèse qui effectue le mouvement à l’aide des six moteurs. La prothèse pèse 5 kilos. "Je peux plier mon bras, l’étendre, ouvrir et fermer ma main simplement en pensant à ces mouvements" explique Claudia Mitchell.
Avant Claudie Mitchell, Jesse Sullivan avait été le premier à être équipé d’une paire de bras bionique. Il avait même pu retrouver un certain sens du toucher en distinguant par exemple, le chaud du froid. Quand une personne touche le bras ou la main de Claudia ou de Jesse, ils ont la sensation de ce toucher. Sur les 3 autres personnes opérées par l’équipe du Dr Kuiken, la réinnervation n’a fonctionné que pour d’eux d’entre elles sans pour autant rétablir les fonctions sensitives.
85 % des amputés souffrent de "douleurs fantômes". Le bras bionique pourrait réduire cette souffrance car il a été démontré que l’illusion même d’effectuer un mouvement allège la douleur.
L‘équipe de Todd Kuiken est impliquée dans un programme avec l’armée américaine intitulé "révolutionner la prosthétique 2009" d’un montant de 30,4 millions de dollars sur 4 ans. 450 soldats américains, déployés en Afghanistan et en Irak, ont subi des amputations…
Le Monde (Hervé Morin) 21/09/06