Promouvoir la dignité humaine

Publié le 2 Avr, 2008

Dans son discours d’ouverture de l’Assemblée épiscopale de printemps, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France est longuement revenu sur "l’affaire Sébire". Il a dénoncé une "campagne (…) orchestrée (…) à partir du drame personnel d’une personne gravement malade pour faire passer dans l’opinion le sentiment qu’il y aurait urgence à délivrer légalement un permis de disposer de sa vie", "en réalité, il s’agirait d’un nouveau permis de disposer de la vie de son prochain, disons-le simplement : d’un permis de tuer" ; "on a voulu capter l’émotion légitime pour la substituer à la réflexion ; on a fait monter les enchères émotionnelles ; on a instrumentalisé une situation douloureuse pour la cause".

Il a rappelé, au nom de tous, leur conviction "que la société n’a pas vocation à organiser la mort, la mort de personne : ni celle de l’enfant à naître, ni celle du grand malade en phase terminale, ni celle des vieillards en fin de vie" et appelé les fidèles laïcs ou consacrés qui le peuvent à accompagner les personnes malades ou âgées.

"La dignité humaine est vraiment à promouvoir, mais cette promotion ne peut pas passer par le déni de la valeur de chaque existence humaine quels que soient ses handicaps ! Une société pour la vie est une société qui aide ses membres à vivre jusqu’au bout de leur vie, qui ne les fait pas douter de la valeur de leur présence ici-bas", a-t-il conclu.

Les évêques doivent examiner aujourd’hui les questions de bioéthique. Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes et président du groupe de travail sur ces questions, expose ces travaux. Interviewé à cette occasion dans Le Figaro, Mgr d’Ornellas rappelle que, face aux évolutions continues de la science, l’Eglise doit "aider la société à raison garder". Il répète que "la loi civile n’est pas faite pour autoriser à supprimer une vie mais pour la protéger" et qu’"aucune personne humaine ne peut être manipulée par la biochimie ni être réductible à ses composants biologiques"…

Signalons par ailleurs que les évêques catholiques espagnols ont rappelé, à l’occasion de la Journée pour la Vie célébrée le 31 mars, qu’"aucun catholique, en aucun cas, ne peut admettre des pratiques comme l’avortement, l’euthanasie ou la production, la congélation et la manipulation d’embryons humains".

La Croix 02/04/08 – Cef.fr 01/04/08 – Le Figaro (Sophie de Ravinel) 02/04/08 – Zenit 31/03/08 – Le Monde (Stéphanie Le Bars) 03/04/08

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