Au Québec, le ministre de la santé a dû se rendre à l’évidence jeudi : l’examen de l’élargissement de l’”aide médicale à mourir” aux patients souffrant de la maladie d’Alzheimer nécessite plus de temps que n’en disposaient les députés avant la fin de la session parlementaire ce 10 juin.
Le projet de loi 38 comportait une cinquantaine d’articles. Il aurait notamment autorisé les « demandes anticipées » d’”aide médicale à mourir”, pour les patients atteints de « troubles cognitifs graves ». Il avait été déposé fin mai, suite à des recommandations émises par une commission transpartisane en décembre (cf. Euthanasie de patients souffrant de la maladie d’Alzheimer : pression au Québec, Québec : le projet de loi sur l’‘aide médicale à mourir’ déposé).
La reprise des travaux parlementaires est prévue en octobre, et le texte pourrait être remis à l’ordre du jour. La composition de la commission sera modifiée, avec notamment le départ de Véronique Hivon, porte-parole du “Parti québécois en matière de soins de fin de vie”.
Le Collège des médecins a réagi dans un tweet en estimant : « il faudra que le prochain gouvernement reprenne l’exercice avec cette fois l’étude du handicap neuromoteur, retiré in extremis du projet de loi ». Mais le ministre de la santé a laissé entendre que l’”aide médicale à mourir” dans ce cas « n’est plus sur la table », car « c’est déjà assez compliqué comme ça ».
Sources : La Presse Canadienne (9/06/2022) ; Radio Canada (9/06/2022) ; Le Devoir (9/06/2022)