Québec : vers un projet de loi sur la procréation assistée

Publié le 7 Avr, 2009

Alors qu’un projet de loi sur la procréation assistée est attendu pour le printemps, le ministre de la Santé du Québec, Yves Bolduc, a déclaré, dans une entrevue accordée à La Presse, que ces traitements seraient remboursés à toute femme en âge de procréer, y compris les célibataires et les couples de même sexe, et que le nombre d’embryons transplantés pourrait être limité à deux ou trois en fonction du pronostic établi.

Ce nouveau mode de remboursement pourrait, selon le ministre, aboutir à la naissance de 1 400 québécois de plus par an. La facture devrait s’élever à 35 millions de dollars canadiens chaque année.

La principale préoccupation du ministre est de diminuer le nombre de naissances multiples et donc les coûts des soins de santé ultérieurs. Selon une étude réalisée, en 2005, auprès de 25 cliniques canadiennes de fertilité et publiée dans la revue Fertilité et stérilité, dans 89% des cas plus d’un embryon avait été transplanté (transfert de deux embryons dans 57% des cas, de trois embryons dans 23% des cas et de quatre embryons ou plus dans 9% des cas). Président de l’association canadienne de fertilité, le Dr François Bissonnette estime que 5% des grossesses issues d’une procréation assistée finissent par des triplés. Il évoque alors le malaise des médecins qui pratiquent souvent une "réduction embryonnaire" [avortement d’un ou de plusieurs embryons, NDLR], intervention dont les risques de "tout perdre" sont estimés à 10%. Professeur d’éthique à l’université Laval et membre du conseil du médicament au Québec, Bernard Keating estime que "trop souvent, on place les parents dans des situations impossibles" : "se faire avorter quand un enfant n’est pas désiré ou planifié, c’est une chose. Mais détruire des embryons qu’on a transplantés en toute de connaissance de cause, c’en est une autre et ça place la femme dans un dilemme impossible à résoudre".

Par ailleurs, dans un article récemment soumis à une revue scientifique, le Dr Barrington estime à 40 millions de dollars canadiens les coûts annuels de soins immédiats accordés aux bébés nés prématurément des suites d’une procréation assistée.

Cyberpresse.ca 06/04/09

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