Royaume-Uni : consultation publique sur la “FIV trois parents”

Publié le 1 Fév, 2012

Au Royaume-Uni, le gouvernement s’apprête à lancer une consultation publique pour évaluer l’acceptabilité d’une pratique controversée de fécondation in vitro (FIV), appelée "FIV trois parents" ("Three-parent IVF") (Cf. Synthèse de presse du 17/03/11). Dans le même temps, le Wellcome Trust ** a annoncé sa volonté d’allouer des fonds supplémentaires pour développer les recherches sur cette technique. Cette dernière consiste à utiliser le matériel génétique de trois personnes, deux femmes et un homme, pour donner naissance à un enfant. Le but est d’éviter ainsi la transmission de maladies mitochondriales, héritées de la mère, et résultant de mitochondries* qui ne sont pas saines. Souvent invalidantes, les maladies mitochondriales sont relativement rares, elles affectent environ 100 enfants chaque année au Royaume-Uni.

La "FIV trois parents" consiste à extraire le noyau de l’ovocyte d’une femme (susceptible de transmettre une maladie mitochondriale) et de le transférer dans l’ovocyte d’une femme donneuse dont les mitochondries sont saines et dont on a retiré préalablement le noyau. Ce nouvel ovocyte est alors fécondé in vitro avec le sperme du partenaire de la première femme. L’enfant qui naîtrait de cette pratique aurait principalement les caractéristiques génétiques de sa mère et de son père mais aussi quelques unes de la donneuse ayant fourni le cytoplasme de l’ovocyte. Cette procédure ne permettrait donc pas de guérir les maladies mais de créer des embryons indemnes de celles-ci. Actuellement, cette procédure est interdite et il n’est pas sûre qu’elle soit sans danger, ni même possible biologiquement.

"Ces expériences macabres sont à la fois destructrices et dangereuses, et donc contraires à l’éthique. Les scientifiques devraient abandonner ce champ fallacieux de l’expérimentation, destructrice, sur les embryons, et promouvoir à la place l’alternative éthique de la recherche sur les cellules souches adultes qui fournit déjà des traitements pour de telles affections", a déclaré la Société de protection des enfants à naître (Society for the Protection of Unborn Children).

* NDLR : organites cellulaires produisant l’énergie des cellules, présents dans le cytoplasme de celles-ci et qui contiennent eux-mêmes de l’ADN.
** Fondation de charité finançant la recherche biomédicale

Bioedge (Jared Yee) 28/01/12 – Gènéthique

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