Après la révélation des conditions de conservation par l’Université Descartes des corps donnés à la science, vingt-quatre familles portent plainte pour « atteinte à l’intégrité d’un cadavre » dans l’enquête ouverte par le parquet de Paris. Une dizaine d’autres familles pourraient se joindre à cette action.
Fin novembre 2019, un article de L’Express a dénoncé « les “conditions indécentes” de conservation de dépouilles de “milliers de personnes ayant fait don de leur corps à la science” » (cf. Université René Descartes : Des corps donnés à la science et laissés à l’abandon ).
A la suite de cette révélation, le pôle santé publique du parquet a ouvert une enquête qu’il a confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP). En parallèle, l’Université a lancé une mission d’inspection et la Ministre de la Recherche a ordonné la fermeture administrative du Centre de don des corps à Paris.
En réaction à cette affaire, le Sénat a voté en janvier dernier un amendement du gouvernement au projet de loi bioéthique visant à encadrer les conditions de dons du corps à la science (cf. Don du corps à la science : un amendement voté lors de l’examen de la loi bioéthique au Sénat, des familles en colère).
Concernant les familles de personnes ayant donné leur corps à la science, outre cette action en justice, certaines « se sont regroupées dans un collectif et réfléchissent à former une association ». Elles envisagent également de manifester devant le Centre de don des corps à la fin du mois de février.
Pour aller plus loin :
Le tiers-corps, réflexion sur le don d’organes
Canada : Le suicide assisté dope le don d’organes en Ontario
AFP (07/02/2020)