Après son lancement le 22 septembre 2021 (cf. 171 millions d’euros pour les soins palliatifs), le cinquième plan national 2021-2024 « pour le développement des soins palliatifs et l’accompagnement de la fin de vie » passe à sa mise en œuvre. « Trois axes, quinze mesures » et 171 millions d’euros. L’objectif du plan est de « garantir un accès [à ces soins] à tous les citoyens sur tout le territoire ».
« Le développement de l’offre, en lien avec la médecine de ville, est une priorité du plan. » Actuellement trente départements environ ne sont pas dotés d’unités de soins palliatifs. Les équipes mobiles doivent aussi être développées, de même que les équipes spécialisées en pédiatrie. Vingt-cinq équipes mobiles devraient être créées chaque année.
Des objectifs de formation
Qui dit offre, dit professionnels formés. Entre 300 et 400 médecins spécialisés seraient encore nécessaires sur 5 ans. Des besoins qui correspondent aux départs à la retraite, aux postes non pourvus, et à la dotation des nouvelles structures.
Alors qu’aujourd’hui « on compte seulement 12 professeurs associés en soins palliatifs », des chefs de clinique doivent être nommés « pour renforcer la légitimité de cette filière encore jeune (la création d’une sous-section de médecine palliative au Conseil national des universités santé date de 2017) ».
Par ailleurs, « la médecine palliative devrait aussi être plus présente dans la formation initiale de tous les soignants, avec un accent mis sur les qualités relationnelles qu’elle suppose à l’égard du patient ». Au-delà, « les reconversions des médecins vers les soins palliatifs seront encouragées et facilitées ».
La promotion des directives anticipées
Le dernier des axes du plan concerne « l’information sur les droits en faveur des personnes malades et en fin de vie ». Des campagnes de communication sont prévues, « en lien avec le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie ». Et « des consultations valorisées, dédiées à l’anticipation de la fin de vie (rédaction des directives anticipées, nomination d’une personne de confiance) devraient être expérimentées ».
Enfin, si les médecins de villes sont bel et bien désormais autorisés à prescrire du midazolam (cf. Fin de vie : Le Midazolam en accès facilité), « la délivrance ne sera véritablement effective dans les officines qu’en mars, a précisé la Direction générale de la santé ce 25 janvier ». « En raison de difficulté d’approvisionnement du laboratoire ».
Source : le Quotidien du médecin, Coline Garré (27/01/2022)