Les hôpitaux de jour (HDJ) en soins palliatifs, encore peu connus et non recensés dans l’annuaire géolocalisé des structures de soins palliatifs et d’accompagnement de fin de vie, proposent des soins de support et un suivi en cancérologie. Ils se divisent en quatre types de structures : les unités de soins palliatifs, les équipes mobiles de soins palliatifs (EMSP), les équipes ressources régionales de soins palliatifs pédiatriques (ERRSPP) et les établissements d’hospitalisation à domicile (HAD). Cette modalité de soins est mentionnée succinctement dans le plan de développement des soins palliatifs 2021-2024 (cf. Soins palliatifs : démarrage du cinquième plan 2021-2024, Cinquième plan pour les soins palliatifs : des ambitions, peu de moyens).
Un système à développer
Pour Claire Fourcade, présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP), « l’idée serait de proposer ces HDJ sur chaque territoire, afin qu’un éventail de soins soient proposés à tous les patients pour s’adapter à leurs demandes ». Une mise en place qui ne nécessite pas d’autorisation particulière si l’établissement a une autorisation en médecine ambulatoire.
Elle mise sur la refonte de la circulaire de 2008 organisant les soins palliatifs (cf. Vers un plan décennal pour les soins palliatifs ?). Une publication qui devrait avoir lieu fin avril selon le ministère délégué à l’organisation territoriale et aux professionnels de santé.
La fin de la surmédicalisation ?
En effet, « il n’y a aucune raison pour que les hôpitaux de jour soient réservés aux patients atteints de cancer, il faut les développer en urgence en neurologie ou en gériatrie par exemple » selon le Dr Carole Bouleuc, directrice du HDJ de soins palliatifs et de soins de support à l’Institut Curie. Un service qui existe depuis près de 20 ans. « Dans le système actuel on laisse les malades seuls à la maison jusqu’à ce qu’ils n’en puissent plus et qu’ils aillent aux urgences. Si on avait ces réévaluations plus régulières en HDJ, on éviterait probablement cette spirale infernale » poursuit-elle.
Ce système limite la surmédicalisation. « L’objectif est qu’on arrive à arrêter les chimiothérapies, à repérer le bon moment, à aider l’oncologue à l’annoncer et le patient et la famille à l’entendre et à accompagner le parcours de fin de vie ». Il permettrait aussi de lutter contre « l’épuisement professionnel, grâce au travail en équipe, au dialogue et à la concertation entre professionnels ».
Source : Hospimedia (06/02/2023)