Aujourd’hui, « l’offre en matière de soins palliatifs reste inférieure à la demande », « seuls 20% des personnes dont l’état le requiert bénéficient de soins palliatifs ». Ce constat, est tiré d’une étude menée par Édouard Ferrand, responsable de l’équipe mobile de soins palliatifs de l’hôpital Foch, à Suresnes (Hauts-de-Seine), au sujet des lits identifiés de soins palliatifs. La France en compte à ce jour 5000, mais, selon l’auteur, « le cahier des charges de ces lits, fixé par une circulaire de 2008, serait rarement respecté par les hôpitaux ». Son étude met en évidence d’autres lacunes :
- La moitié seulement des équipes mobiles dispose d’un référent chargé d’assurer la bonne marche de ces lits identifiés.
- 73 % de ces équipes « considèrent que les personnels sont insuffisamment formés aux soins palliatifs, voire pas du tout ».
- Enfin dans 44% des services, il n’y aurait pas de réunions interdisciplinaires alors que « la collégialité est cruciale lorsqu’il s’agit de patients vulnérables ».
Cette étude sera examinée à Dijon à l’occasion du 22e congrès de la Société Française d’Accompagnement et des Soins Palliatifs (SFAP), qui se tient du 16 au 18 juin, Édouard Ferrand souhaitant la mise en place d’une vraie « stratégie d’évaluation ».
France bleue (Stéphane Parry) 16/06/2016 ; La Croix (Martine Lamoureux) 16/06/2016