Depuis le 13 septembre 2011, une femme suédoise, médecin de 57 ans, comparait devant la justice. Elle est soupçonnée d’avoir injecté une forte dose de barbiturique, dépresseur de l’activité du système nerveux central, à un nouveau-né prématuré de 3 mois.
Les parents de l’enfant lui avaient donné leur autorisation pour débrancher les appareils d’assistance de leur enfant, convaincus que ses jours étaient comptés. L’autopsie a par la suite révélé que le nourrisson avait reçu du barbiturique avant leur prise de décision. Ils ont donc porté plainte contre la praticienne. Celle-ci, soupçonnée de meurtre ou tentative de meurtre, risque 6 à 10 ans de réclusion. Plaidant non coupable, elle nie avoir administré le produit.
Généralement, les praticiens suédois soupçonnés de faute dans l’exercice de leur fonction comparaissent devant le Conseil national de la santé et du bien-être, sans conséquence judiciaire. Cette traduction en justice du médecin est donc une première en Suède. Selon Marta Christensen, présidente de l’Association des praticiens médicaux de Stockholm, cette affaire crée "un sentiment d’inquiétude dans l’ensemble du corps médical".
Le Telegramme.com 13/09/11 – Le Quotidien du médecin 15/09/11