Suisse : débats sur la fin de vie

Publié le 23 Nov, 2007

L’association Dignitas en Suisse est connue pour "aider au suicide" les étrangers. Ce "tourisme de mort" commence à déranger les cantons et relance le débat sur la réglementation légale de la fin de vie.

"Nous négocions avec les associations d’aide au suicide, mais nous ne trouvons pas de consensus sur les règles de conduite", explique Christian Aünd, secrétaire général du Département de la Justice. "Légiférer au niveau cantonal n’aurait pas de sens : cela ne ferait qu’engendrer un nouveau tourisme vers les cantons dépourvus de réglementation. Si rien ne se passe au niveau fédéral, nous tenterons d’intéresser la conférence des directeurs de la justice", prévient-il.

La députée Christine Egerszegi (PRD/AG) préconise plus de transparence : "s’agissant de la naissance, tout est réglé par la loi avant même la fécondation. Mais la mort est entourée d’une immense zone grise. Ce n’est pas normal".

La Commission nationale d’éthique et la Fédération des Eglises protestantes (FEPS) ont demandé la définition d’un cadre à l’activité des associations d’aide au suicide.

Frank Mathwig, chargé des questions d’éthique à la FEPS, expose ses craintes quand à la législation du suicide assisté et craint de "voir cette pratique devenir une prestation de service comme une autre. A banaliser ainsi le suicide assisté, on transmet le message que la société n’est plus prête à soutenir solidairement les personnes les plus faibles".

Pour le journaliste du Temps : "le consensus implicite qui entoure le principe de l’aide au suicide donne, face à la diversité des pratiques qu’il a permis, des signes d’usure".

Le Temps (Sylvie Arsever) 23/11/07

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