Transition de genre : « On m’a dit que si je disais que j’allais me tuer, j’obtiendrais ce que je voulais »

Publié le 24 Mar, 2022

« J’étais une enfant, autorisée à détruire mon corps de façon permanente, avec l’assurance que je pourrais toujours changer d’avis, et que c’est un processus beau et inoffensif », témoigne une jeune femme sur le média social Reddit. « Le modèle du consentement éclairé est un mensonge, car nous ne sommes que des cobayes d’une expérience médicale », affirme-t-elle.

Ce type de témoignages inonde les réseaux sociaux. Selon une étude clinique menée auprès de 237 participants, l’âge moyen de la « détransition » est de 23 ans, soit environ cinq ans après avoir subi une transition. 70% de ces jeunes ont réalisé que « leur dysphorie de genre était liée à d’autres problèmes, comme une dépression ».

Un parcours douloureux

Candace Sharpe est une jeune canadienne de 22 ans. Enfant, elle était « victime de brimades à l’école et passait un temps fou sur internet ». A 12 ans, elle y « découvre » que « les jeunes filles pouvaient être trans », et que « cela expliquait pourquoi [elle] se détestait tant ». Ayant consulté un psychiatre, elle finit par obtenir des bloqueurs de puberté. A 15 ans, des injections de testostérone.

Mais Candace commence à souffrir d’infections et de douleurs à cause de ces injections. A 17 ans, « un médecin fait pression sur elle pour qu’elle subisse une mastectomie totale, suivie d’une hystérectomie à 19 ans ». Au Canada, les adolescents peuvent se faire opérer à 16 ans sans le consentement de leurs parents.

« C’était présenté comme quelque chose d’insignifiant. Si vous n’aimez pas une partie de votre corps, vous n’avez qu’à vous en débarrasser », explique Candace Sharpe. « Maintenant, j’ai des douleurs chroniques dans toute la poitrine. Je suis sous analgésiques, détaille-t-elle. Le médecin m’a fait croire qu’il valait la peine de prendre ce risque parce que ‘vous en avez besoin’. Est-ce que quelqu’un a vraiment besoin de ce genre d’opération, surtout une jeune fille de 17 ans ? »

Les familles sous pression

Athena est une jeune américaine de 22 ans qui vit à Seattle. Son parcours est similaire. Traitée pour dépression, elle n’avait pas beaucoup d’amis. Mais elle « a trouvé un sentiment d’appartenance lorsqu’elle s’est liée d’amitié avec un groupe d’adultes transgenres ».

Après un diagnostic de dysphorie de genre à 16 ans, elle subit une double mastectomie cinq mois plus tard. Au départ, ses parents étaient réticents à l’égard de l’opération, « mais ils ont été convaincus par un psychologue et un médecin traitant qui leur ont dit que j’allais me tuer si je ne subissais pas l’opération », explique la jeune femme. « On m’a également dit que si je disais que j’allais me tuer, j’obtiendrais ce que je voulais. Ça a marché. »

A 19 ans, Athena veut redevenir une femme. Mais « quatre ans après avoir arrêté la testostérone, ses poils continuent de pousser. Il lui faudra 30 traitements d’électrolyse sur le visage pour se débarrasser définitivement de la barbe et de la moustache ». Aujourd’hui en couple, après avoir fait trois fausses couches, Athena a renoncé à être mère. « Ses ovaires risquent de développer des kystes. »

 

Source : Washington examiner, Tori Richards (21/03/2022)

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