UMP : un groupe de travail permanent sur les questions de société

Publié le 17 Fév, 2010

Un colloque organisé par le groupe UMP de l’Assemblée nationale s’est tenu le 18 février 2010. Animé par Hervé Mariton, député UMP de la Drôme, ce colloque fait suite au rapport publié par ce dernier en juillet 2009 intitulé "Reprendre la main sur les questions de société. Quelle méthode pour quels choix ?" et qui devrait aboutir à la mise en place d’un groupe de travail permanent sur les grandes questions de société : bioéthique, fin de vie, parentalité, quotas dans les grandes écoles, port de la burqa, etc.

Pour Jean-François Copé, qui a ouvert le colloque, "la droite est ‘en retard’ sur les questions de société’ et ‘n’ose pas les aborder de front’ ". Alors que la révision des lois de bioéthique est en cours, la majorité qui "veut éviter les impairs législatifs" a des difficultés "à dégager une vision commune". Le défi est de savoir "comment concilier ‘l’attachement à des valeurs fortes et la prise en compte des évolutions du corps social’ ".

Pour Jean Leonetti, il est nécessaire d’aborder ces questions sensibles dans toute leur complexité. Il a affirmé qu’ "il y a en France un fantasme du vide juridique" et qu’il ne faut pas vouloir légiférer sur tout, même sous la pression des médias et de l’opinion. La loi doit avoir pour objectif de protéger le plus vulnérable, ce principe étant pour lui supérieur à celui de l’autonomie.

Le Pr. Arnold Munnich a engagé les députés "à ne pas démissionner face aux progrès de la science" et rappelé que "‘ce qui est techniquement possible n’est pas forcément éthiquement souhaitable’". Il a expliqué que "l’instrumentalisation de l’embryon devient caduque" et se trouve "balayée par la science puisque l’on a désormais les cellules iPS". Il a également dit qu’il serait bon de conserver en France notre "habitude" législative anti-utilitariste et non de s’aligner sur celle des anglo-saxons.

Monique Canto-Sperber, directrice de l’Ecole normale supérieure, et le grand rabbin Haim Korsia ont rappelé que lorsque les moeurs sont fortes, les lois deviennent presque inutiles car chacun sait se régir par lui-même. Le grand rabbin a expliqué que la loi ne peut pas légiférer sur tout et doit par conséquent poser un principe de discernement. Pour lui, l’idée même de "réviser une loi" détruit la loi car elle instille le doute sur la légitimité de cette loi.

La Croix (Marine Lamoureux) 19/02/10 – Le Monde (Patrick Roger) 19/02/10 – Gènéthique

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