209 917 avortements ont été enregistrés en Angleterre et au Pays de Galles en 2020. Il faut noter une augmentation particulière de ce chiffre chez les femmes de 30 ans et plus, avec un taux de 21,9 avortements pour 1000 femmes.
Clare Murphy, directrice générale du British Pregnancy Advisory Service, explique ce phénomène par « la légalisation de l’avortement précoce à domicile »; dans ce contexte, « les femmes n’ont plus besoin de demander de l’aide en dehors des prestataires réglementés. » En effet, en mars 2020, les gouvernements britannique et gallois autorisaient l’utilisation à domicile de la pilule abortive, afin de limiter la transmission du Covid. Les avortements précoces pouvaient ainsi être prescrits à distance, par le biais d’une consultation virtuelle.
Elle ajoute par ailleurs que « la pandémie a clairement eu un impact sur les choix de grossesse des femmes et cela se reflète dans les chiffres. Confrontées à l’incertitude économique, à l’insécurité de l’emploi et à la nécessité de jongler entre l’enseignement à domicile et le travail, les femmes et leurs partenaires ont parfois des décisions difficiles face à une grossesse non planifiée. » Clara Murphy invoque enfin, « les problèmes d’accès à la contraception au cours de cette période. »
Cependant, les taux d’avortement chez les personnes de moins de 18 ans ont diminué au cours des 10 dernières années, passant de 16,5 pour 1 000 femmes en 2010 à 6,9 pour 1 000 en 2020. Cette baisse est particulièrement marquée dans le groupe d’âge des moins de 16 ans.
Source : Guardian, Sarah Marsh (11/06/2021)