Une cartographie 3D de l’embryon pour comprendre le développement de la tête humaine

Publié le 22 Déc, 2023

Afin de mieux comprendre le développement de la tête humaine, une équipe de chercheurs de l’Inserm, du CNRS et de Sorbonne Université à l’Institut de la vision, de l’Université Claude Bernard Lyon 1 et des Hospices civils de Lyon a utilisé une méthode de microscopie innovante permettant de rendre les structures crâniennes transparentes et de prendre des photos 3D des cellules. Ils ont ainsi établi la première carte tridimensionnelle de la tête humaine au stade embryonnaire. Ces travaux ont été publiés dans la revue Cell. Les images obtenues sont accessibles sur une interface web, Hudeca.com. Des « reconstructions 3D interactives » d’embryons humains sont également disponibles.

Dans le cadre de cette recherche, la technique de la « transparisation » qui permet de rendre les organes transparents à la lumière, a été utilisée sur des embryons à différents stades de développement [1]. Ils étaient issus de la bio banque de tissus humains constituée dans le cadre du programme HuDeCa (Human Developmental Cell Atlas). Avec les clichés obtenus en 3D, l’équipe de recherche dirigée par Alain Chédotal, directeur de recherche Inserm à l’Institut de la vision, a pu analyser les images et « naviguer » virtuellement dans les embryons. L’objectif étant de comprendre l’origine « des malformations cranio-faciales et des troubles neurologiques » et de favoriser « l’amélioration des stratégies diagnostiques et thérapeutiques ».

La technique de la « transparisation », avait déjà été mise en œuvre chez l’embryon pour étudier le développement d’autres organes humains.

 

[1] Agés de 5 à 13 semaines. « Les tissus destinés à la biobanque HuDeCA sont donnés volontairement par des femmes ayant subi une interruption de grossesse (IVG) dans les hôpitaux français qui collaborent à l’étude. Les donneuses sont invitées à donner leur consentement explicite par écrit pour que le matériel fœtal soit prélevé, et seulement après avoir été conseillées sur l’interruption de leur grossesse, afin que leur décision ne soit en aucun cas influencée par l’option de faire un don. Les femmes qui font un don le font de manière anonyme. Elles ne reçoivent rien en échange de leur don et bénéficient des mêmes soins hospitaliers que les femmes qui décident de ne pas faire de don. »

Source : Inserm (08/12/2023) – Photo : iStock

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