Le docteur Antonin Bukovsky et son équipe ont publié les résultats de leurs travaux dans la revue Reproductive Biology and Endocrinology*. Ces chercheurs américains ont expérimenté une nouvelle technique qui permettrait aux femmes en manque d’ovocytes d’éviter de faire appel au don de gamètes. En effet, on constate habituellement que la petite fille naît avec un stock d’ovocytes qui ne cesse de décroître avec l’âge, mais ces scientifiques pensent que de nouvelles cellules reproductives pourraient être issues de la paroi de l’ovaire.
Ces scientifiques ont donc gratté la surface de l’ovaire de 5 femmes âgées de 39 à 52 ans et ont fait mûrir les cellules obtenues, en présence d’œstrogène. Ils ont réussi à obtenir des ovocytes, capables d’être fécondés.
Cette technique pourrait permettre aux femmes devant suivre un traitement contre le cancer, pouvant les faire devenir stériles, de garder congelées quelques unes de ces cellules, et de les réutiliser plus tard pour un traitement FIV. Elle pourrait aussi aider les femmes ayant un risque de ménopause précoce, en retardant celle-ci de 10 à12 ans.
Toutefois la technique n’en est encore qu’aux premiers stades, souligne Jonathon Tilly, un biologiste américain. Il y a loin de la recherche en laboratoire, à son application dans le corps humain.
* Oogenesis in cultures derived from adult human ovaries, Antonin Bukovsky, Marta Svetlikova and Michael R Caudle, Reproductive Biology and Endocrinology 5/5/2005
Bionews 09/05/05 – medicms.be 06/05/05