Vers l’état de conscience minimale : des avancées ?

Publié le 14 Oct, 2019

« Les soins donnés aux patients en éveil de coma démontrent que le cerveau conserve des capacités remarquables de plasticité », explique le professeur Jacques Luauté, de l’hôpital Henry-Gabrielle de Lyon dans une tribune publiée dans Le Figaro.

 

Il distingue le « niveau » de conscience, l’ouverture des yeux indiquant « qu’une personne est éveillée », du « contenu » de la conscience, des pensées, qui ne peut être « appréhendé que de façon indirecte par des réponses aux questions posées ».

 

Du coma, un « très bas niveau de conscience et de contenu de conscience », on passe à un état végétatif, « alternance d’ouverture et de fermeture des yeux » qui est le plus souvent « une étape dans l’évolution après un coma », pour arriver à un état « pauci relationnel » ou de « conscience minimale » dans lequel les personnes « commencent à montrer des signes de reprise de conscience ».

 

Le professeur souligne l’importance du « pronostic », encore difficile et incertain à cause de « l’hétérogénéité des patients, notamment en ce qui concerne les lésions cérébrales ». Pour l’améliorer, son équipe cherche à développer « une approche intégrant l’ensemble des informations disponibles à la phase initiale avec des techniques d’intelligence artificielle basées sur le big data ».

 

Un autre enjeu de taille est celui de la « détection de la reprise de conscience lors de la période d’éveil », facilitée par « une évaluation répétée par des équipes pluridisciplinaires formées », « l’imagerie fonctionnelle et des explorations physiologiques » pour « évaluer l’activité cérébrale ». Le professeur Jacques Luauté évoque l’utilisation d’ « interfaces cerveau machines » permettant « dans le futur » et « chez certains patients » de « rétablir une code de communication ».

 

Il insiste sur l’indispensable nécessité d’améliorer « la vitesse et le niveau de récupération », expliquant que « les travaux scientifiques » laissent entrevoir « de nouvelles possibilités thérapeutiques » : ambiance, stimulations, certains médicaments… l’organisation de « la filière de soins, la compétence et le dévouement des professionnels » ainsi que les relations avec la famille demeurant les meilleurs atouts pour les patients.

 

Pour aller plus loin :

Etat de conscience minimale : un chercheur français propose une nouvelle classification

En état végétatif depuis 15 ans, il retrouve un état de conscience minimale

Un médicament réveille un patient plongé dans un état de conscience minimale depuis 2 ans

Etat végétatif chronique et état pauci-relationnel ce qu’ils sont… et ne sont pas

Le Figaro (14/10/2019) – Coma, états de conscience altérée et états végétatifs : quelles avancées ?

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