Dans le cadre du Ségur de la Santé, le gouvernement a annoncé un programme de « 2 milliards d’euros d’investissements » pour le numérique. L’objectif : « donner un coup d’accélérateur sans précédent pour rattraper le retard dans la modernisation, l’interopérabilité, la réversibilité, la convergence et la sécurité des systèmes d’information en santé, fondamentaux de la feuille de route nationale du numérique en santé portée depuis 18 mois par le ministère ». Et ce « dans un cadre de valeurs éthique, citoyen et souverain ».
Différents axes ont été identifiés. Parmi eux, « l’intégration des fondations numériques régaliennes, notamment l’identifiant national de santé, le cadre de sécurité et d’interopérabilité, la messagerie sécurisée de santé et le dossier médical partagé » (DMP), « des modalités d’incitation forte à l’usage (…) comme le partage de l’histoire médicale du patient, le compte-rendu d’hospitalisation et les résultats de biologie et d’imagerie via la messagerie sécurisée de santé et le DMP », « le développement de la télésanté en prolongeant les dispositifs d’assouplissement mis en place pendant la crise du COVID », ou encore « le développement du système d’information outillant le service d’accès au soin et, de manière générale la stimulation de l’écosystème pour la création de services numériques réellement innovants et l’analyse des données de santé dans un cadre éthique et sécurisé ».
En raison du confinement pendant l’épidémie de Covid-19, les téléconsultations avaient atteint « des pics ». Ainsi, « en avril 2020, l’Assurance maladie a recensé 1,1 million d’actes ». Selon l’Institut Montaigne, « le potentiel du marché de l’e-santé en France s’élèverait à 22 milliards d’euros ». Et pour y parvenir, « deux transformations majeures sont nécessaires : un accès simplifié aux données de santé et la structuration de la filière du numérique en santé ».
Pour aller plus loin :
Protection des données : la justice européenne invalide le transfert de données vers les États-Unis
Espace numérique de santé : vers une création automatique ?
Agence du numérique en santé (22/07/2020) – L’Usine digitale, Alice Vitard (22/07/2020)