« La mort de Vincent doit servir à ses compagnons de fortune » : la mère de Vincent Lambert poursuit la bataille judiciaire

Publié le 28 Nov, 2019

Après la mort de son fils Vincent il y a 4 mois, suite à l’arrêt de son hydratation et de son alimentation, Viviane Lambert reste « aujourd’hui pleinement engagée dans ce combat. » « Je me battrai jusqu’à mon dernier souffle », promet-elle (cf. « Non-assistance à personne en danger » : le Dr Sanchez et le CHU de Reims poursuivis par les parents de Vincent Lambert).

 

Malgré plus de 10 années de lutte, elle ne désarme pas, affirmant : « La mort de Vincent doit servir à ses compagnons de fortune, ceux qui restent, ils sont plus de 1700… » Mais pour éviter de croiser celui avec qui elle « n’a jamais pu avoir de discussion constructive », elle ne s’est pas rendue au tribunal cette semaine. Le Dr Vincent Sanchez « n’avait jamais caché aux parents de son patient son hostilité à leur égard ». Elle considère que le médecin « a beau dire qu’il a respecté la loi, il a supprimé Vincent, et c’est un crime » (cf. Vincent Lambert : le docteur Sanchez se retranche derrière la loi Claeys Leonetti). Malgré tout, « je n’ai pas de haine », confie-t-elle. Ce qui ne l’empêche pas de ne pas se faire « d’illusions sur l’issue du procès ».

 

Est-ce le résultat de « ses expériences passées avec la justice française » ? « Au mois de juillet, elle recevait un appel d’Agnès Buzyn, qui l’assurait n’avoir aucun levier d’action pour contraindre l’hôpital ». Et quelques jours plus tard, Agnès Buzyn « déposait un pourvoi en cassation pour contester la décision de la cour d’appel qui ordonnait la reprise des soins pour Vincent Lambert ».

 

Viviane Lambert regrette : « Vincent a eu une fin triste ». « On aurait pu le chouchouter mais on nous l’a interdit. » « Il est mort seul, même pas avec une infirmière, alors que nous étions à côté et aurions pu être là. » « Ce n’est pas tant le fait qu’il soit mort que les conditions dans lesquelles cela s’est produit. On ne pourra jamais l’oublier. »

 

Le jugement sera rendu le 28 janvier 2020.

Valeurs actuelles, Bastien Lejeune (28/11/2019) – Journal International de Médecine, Xavier Bataille (27/11/2019)

 

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