Après l’Etat de Victoria en 2017, le suicide assisté a été légalisé en Australie occidentale. Cette loi « controversée » a été discutée pendant des mois de « débats passionnés ». Le ministre de la santé Roger Cook a déclaré : « Nous avons choisi la compassion et le droit de choisir » et le premier ministre de l’Etat que « l’Australie occidentale ouvre la voie pour le pays tout entier – et le monde – avec une réforme sociale qui rend la vie des gens meilleure ». Sur un tout autre registre, les opposants à la loi l’ont qualifiée de « dangereuse et irresponsable ».
La loi précise les conditions dans lesquelles il sera autorisé d’accéder au suicide assisté. La personne malade devra être « en phase terminale » et souffrir de « douleurs extrêmes », avec un pronostic vital « inférieur à 6 mois, ou un an pour les maladies neurodégénératives ». « Deux demandes orales ainsi qu’une demande écrite devront être formulées, demandes que devront signer deux médecins indépendants l’un de l’autre ». En pratique, le choix du « médicament létal » sera fait à partir d’une liste approuvée et l’auto-administration devrait être privilégiée. Mais, « à la différence de la législation de l’Etat de Victoria », où un médecin ne peut administrer un médicament que si le patient est « physiquement inapte », « un patient pourrait choisir qu’un médecin lui administre le produit ».
L’entrée en vigueur est attendue dans les 18 mois, « pour laisser aux professionnels de santé le temps de se préparer ». L’Etat du Queensland envisage de suivre.
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BBC (10/12/2019) – National Review, Wesley J Smith (10/12/2019) – ABC, Nicolas Perpitch (10/12/2019)