Mardi, le docteur Vincent Sanchez, qui avait ordonné l’arrêt des traitements de Vincent Lambert, comparaissait devant le tribunal correctionnel de Reims pour « non-assistance à personne en danger » (cf. « Non-assistance à personne en danger » : le Dr Sanchez et le CHU de Reims poursuivis par les parents de Vincent Lambert). Il s’est défendu en déclarant : « A chaque étape, j’ai respecté la loi. A aucun moment, je n’ai eu la volonté, ni l’intention de m’écarter de la loi ». Selon lui, Vincent Lambert était en situation d’ « obstination déraisonnable », cas pour lesquels la loi Claeys-Leonetti autorise l’arrêt des traitements. Interrogé par les avocats des parents de Vincent Lambert sur son refus de transférer Vincent Lambert vers une unité de soins spécialisés, il répond que seule son épouse pouvait le demander. Il affirme : « J’ai le sentiment d’avoir fait mon travail ».
Suite à cette audience, le parquet de Reims a requis la relaxe pour le docteur Vincent Sanchez : « Aucun élément ne permet de dire que le docteur Sanchez aurait manqué à ses obligations légales », a déclaré le procureur, Matthieu Bourrette, qui s’indigne du fait que ce procès veuille remettre en cause la loi Claeys-Leonetti.
Complément : Le jugement sera rendu le 28 janvier 2020.
AFP (26/11/2019)
Journal International de Médecine, Xavier Bataille (27/11/2019)