Androcur : de nouveaux cas de tumeurs, une action en justice

Publié le 26 Juin, 2019

Une nouvelle étude[1] révèle « quatre cas graves de développement de tumeurs intracrâniennes survenus pendant la grossesse plusieurs années après l’arrêt d’Androcur, ayant laissé des séquelles après opération ». Ce médicament, « trop souvent prescrit en dehors de ses indications autorisées »[2] a été mis en cause l’été dernier pour le risque de tumeur au cerveau qu’il peut entrainer. Ces nouveaux cas « posent la question de la conduite à tenir chez les femmes envisageant une grossesse suite à un traitement par Androcur ou un de ses génériques », constate l’ANSM. En effet, « la progestérone produite massivement lors de la grossesse augmente la taille du méningiome déjà présent même si l’Androcur est arrêté ».

 

Au second semestre 2019, l’ANSM réunira de nouveau le comité d’experts au sujet de cette étude. Ils devront rendre des conclusions sur « la conduite à tenir chez les femmes envisageant une grossesse, la contraception en cas de méningiome, et la prise en charge chez les personnes transgenres en cours de transition ».

 

Par ailleurs, l’Association d’aide aux victimes des accidents des médicaments « a lancé une action de groupe en justice contre le laboratoire Bayer Health Care pour obtenir réparation » envers une trentaine de victimes de l’Androcur. D’autres dossiers sont également en cours de constitution. Ces sociétés ont « commercialisé un produit de santé dont elles n’ignoraient pas dès 2007 le caractère potentiellement dangereux, ni la réalité et l’importance des graves pathologies dont il était à l’origine », s’indigne l’association qui accuse le laboratoire de « défaut d’information ».

 

Pour aller plus loin :

 


[1] Menée par le centre régional de pharmacovigilance (CRPV) de Fernand Widal à Paris, publiée le 24 juin par l’Agence du médicament/ANSM ; elle  porte sur 298 cas de méningiomes (287 femmes et 11 hommes) sous acétate de cyprotérone (principe actif d’Androcur et de ses génériques) déclarés entre le 1er janvier 2014 et le 31 octobre 2018.

[2] Autorisés pour le traitement de maladies hormonales, il a aussi été prescrit comme contraceptif ou en cas d’acné.

AFP (25&26/06/2019)

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