Un médecin britannique poursuivi pour avoir interrompu des IVG médicamenteuses

Publié le 7 juin 2021
Un médecin britannique poursuivi pour avoir interrompu des IVG médicamenteuses

Au Royaume Uni, lors du premier confinement, l’envoi de pilules abortives par la poste été autorisé. L’avortement médicamenteux consiste en la prise de deux pilules (cf. IVG médicamenteuse : un processus irréversible ?). Or certaines femmes ont regretté leur « décision impulsive » après la prise de la première pilule, la mifépristone. Dans ces cas-là, le docteur Dermot Kearney a prescrit à ces femmes de la progestérone. Cette hormone est indiquée dans la prévention de fausses couches naturelles. Il s’agissait alors de prescriptions « hors AMM », c’est-à-dire non couvertes par l’autorisation de mise sur le marché du médicament.

Le docteur Dermot Kearney affirme que sur 73 femmes, 38 d’entre elles ont pu garder leur bébé suite à la prise de progestérone, soit un taux de réussite proche de 50%.

Marie Stopes International, désormais dénommé MSI Reproductive Choices, a déposé plainte contre ce médecin auprès du Medical Practitioners Tribunal Service. Les raisons invoquées sont la « prescription inappropriée de progestérone », et avoir « imposé ses convictions anti avortement ». Il risque d’être radié.

Source : Bioedge, Michael Cook (5/06/2021)