Le gouvernement canadien sollicité par l'importateur du RU 486 pour un changement des conditions d'utilisation

Publié le 24 juillet 2016
Le gouvernement canadien sollicité par l'importateur du RU 486 pour un changement des conditions d'utilisation

L’importateur Celopharma Inc., autorisé à distribuer la pilule abortive Mifégymiso, a l’intention de demander au gouvernement canadien d’étendre l’âge gestationnel limite pour avorter. Il souhaite également qu’Ottawa mette fin à plusieurs restrictions imposées à l’approbation de l’utilisation par le gouvernement lui-même. Dans le même sens, la présidente de la compagnie, Paula Gelbfard, prévoit également de déposer une autre demande à Santé Canada en août.

 

Approuvé en juillet dernier, sous le gouvernement de Stephen Harper, le Mifégymiso, plus connu sous le nom de RU 486, est soumis à des conditions strictes. En effet, la pilule abortive ne peut « être administrée que par des médecins, qui devront donc entreposer la pilule et la vendre directement en clinique ou à l’hôpital ». De plus, la première dose devra être prise « en présence du médecin ou d’un membre du personnel médical ».

 

Un porte-parole de la ministre de la Santé, Jane Philpott, a indiqué qu’aucun changement n’était prévu pour le moment. Cependant, Santé Canada pourrait revoir l’application, et étudier la question si « le fabricant le demande et fournit les preuves nécessaires à un changement dans l’administration de la pilule ou ses conditions d’usage ».

 

Pour le moment le Mifégymiso n’est pas couvert par les programmes provinciaux et territoriaux. La pilule coutera 300 $, et la question se pose toujours de savoir qui en supportera le coût.

 

Huffington post Canada (Althia Raj) 27/07/2016